5 mars : les salariés mobilisés contre l’ANI du 11 janvier 2013.

, par udfo08

Intervention de l’UDFO le 5 mars 2013

Camarades,

Réunis ce mardi 5 mars à la veille des débats qui s’ouvriront au parlement les organisations syndicales non signataires de l’ANI du 11 janvier 2013 tiennent à manifester leur opposition à l’accord qui constitue une régression sociale sans précédent.

L’accord du 11 janvier 2013 désigné comme « historique » par le gouvernement Ayrault-Hollande est en fait « un jour noir » pour la classe ouvrière.

L’avant projet de loi relatif à la sécurisation de l’emploi prétend :
  Organiser « la mobilisation de tous pour développer l’emploi et lutter contre le chômage »
  Sécuriser l’emploi par la protection et l’accompagnement des salariés notamment « ceux qui voient leur emploi menacé »
  Se placer « dans le fil du combat historique pour l’amélioration du sort des travailleurs »

Rien n’est plus faux ainsi que le montre un examen non exhaustif des nouvelles dispositions proposées qui recense 32 dispositions contraires aux intérêts des salariés.

Au contraire, le projet de loi facilite les licenciements, diminue la protection légale des salariés contre le licenciement et constitue au total une grave régression des droits conquis par les travailleurs au fil des décennies de luttes souvent âpres.

Ce que le patronat a rêvé, le gouvernement Ayrault-Hollande va le mettre en place avec l’aide de syndicats signataires minoritaires dont la CFDT.

L’UDFO fidèle à sa conception du syndicalisme libre et indépendant, opposée à la régression sociale, convaincue que le retour à la croissance et donc aux créations d’emplois ne se fera pas par l’austérité appelle aujourd’hui les salariés ardennais à la résistance et à s’opposer à ce projet de loi.

Aux députés ardennais nous disons :

Ne votez pas cette loi, rien n’est amendable, rien n’est transposable.

« Aux emplois compétitivité » du gouvernement Fillon-Sarkozy, FO avait dit NON. Aujourd’hui, nous disons NON à l’avant projet de loi « relatif à la sécurisation de l’emploi ».

Les mots changent certes mais l’idée, elle, reste la même. Jean-Jaurès, que certains au gouvernement aiment à citer, s’est battu à l’Assemblée Nationale pour construire un code du travail protecteur des salariés. Si ce projet de loi est adopté qu’en restera-t-il ?

Ce 5 mars n’est qu’un début, restons mobilisés autour des 2 organisations syndicales non signataires de cet accord pour continuer le combat.