Fermeture de KME Givet !

, par udfo08

Une "mort programmée" bien coûteuse en deniers publics !

En date du 28 octobre 2014, les membres du CO.DEI étaient consultés pour donner un avis sur une demande de conventionnement au titre du dispositif A.M.E.-ENTREPRISE (FNE-Formation) déposée par la société KME située à Fromelennes.

Les objectifs des conventions du FNE formation, conclues avec l’État, ont pour objectif de soutenir la formation des salariés les plus fragilisés dans leur emploi, en incitant les entreprises à :
 mettre en œuvre, en cas de menace de licenciement économique, des actions favorisant le reclassement des salariés ;
 accompagner les réductions d’horaires de travail destinées à préserver les emplois menacés ( en lieu et place du chômage partiel).

96 salariés étaient concernés et le plan de financement avait un coût de 163 168€ dont 84681€ de dépenses directes liés à la formation et 78487€ de dépenses en rémunération des salariés. Sur ces 163168€, l’entreprise avait obligation d’un autofinancement de 50777€ ! Le reste étant apporté par le FNE-Formation, l’OPCAIM et le Conseil régional (A.R.M.I).

Pour cela, l’entreprise s’engageait : La société KME s’engageait à maintenir dans l’emploi les salariés formés pendant la durée de la convention, augmentée de 6 mois, soit jusqu’au 30 avril 2016 !

Nous pourrons tous noter la valeur de ces engagements !

Il faut ajouter à ce conventionnement les différentes aides accordées, ajouter à titre d’exemple les 7875 heures consommées au titre de l’année 2014 par le dispositif d’activité partielle ( dispositif mis en place depuis le début de l’année 2012) et les "sacrifices" consenties par les salariés !

Exemples :

 un accord portant sur la mise en place d’une organisation temporaire de travail ( passage de 3 équipes à 2 avec la suppression des équipes de nuit) accord direction-CFDT-CGT le 8 octobre 2014.

 un pacte de compétitivité a été signé en janvier 2014 par la direction et les syndicats visant l’amélioration de la productivité et la rentabilité des sites français.

Notons enfin, que le site de Fromelennes a été concerné par 2 PSE en 2011 et en 2013 faisant passer les effectifs de 354 en août 2011 à 297 au 30 septembre 2014 ( 280 actifs et 17 salariés en dispense d’activité) !

Pour l’UDFO des Ardennes, un constat, de nouveau, s’impose : après avoir bien profité des deniers publics et des différentes aides, les actionnaires n’hésitent pas à envoyer près de 280 salariés à Pôle Emploi !

Article de presse "belge".

L’usine KME ferme à Givet, ses travailleurs beaurinois sont dans l’incertitude

(Publié le 24/06/2015)

Employant 270 personnes, l’entreprise française KME, spécialisée dans le cuivre et basée à Fromelennes, va mettre la clé sous le paillasson. Les difficultés étaient présentes depuis plusieurs années. Aujourd’hui, l’entreprise KME, basée à Fromelennes près de Givet en France, va fermer ses portes. Cette entreprise est spécialisée dans la construction de tubes en cuivre. Que va-t-elle devenir ? Les représentants syndicaux évoquent la possibilité de repreneurs éventuels, ainsi que celle de la réindustrialisation du site. En attendant, les 270 travailleurs sont dans l’incertitude. Parmi eux, une bonne vingtaine de Belges issus des communes de Beauraing et de Houyet.

Article L’Usine Nouvelle

KME va fermer son usine de Fromelennes et supprimer 280 emplois

Par Pascal Remy - Publié le 24 juin 2015

Faute d’avoir pu négocier une cession totale ou partielle du site, le groupe italien KME, spécialisé dans la fabrication de produits en cuivre et alliages de cuivre, a décidé de fermer son usine de Fromelennes où 280 salariés vont se retrouver sur le carreau. Le 23 juin, Dominique Dexant, nouveau PDG de la société KME France SAS et chargé à ce titre d’un plan de réorganisation des usines hexagonales, a annoncé aux élus locaux puis aux délégués syndicaux qu’une procédure de fermeture du site de production KME de Fromelennes (Ardennes), spécialisée dans la fabrication de tubes de cuivre pour l’industrie et le bâtiment, était mise en œuvre. Le site KME de Fromelennes compte un effectif de 280 salariés.

Le plan social sera détaillé le 7 juillet au siège social de Courbevoie (Hauts-de-Seine) lors d’uncomité central d’entreprise extraordinaire.

CHUTE IMPORTANTE DE LA PRODUCTION

L’usine KME de Fromelennes (ex-Tréfimétaux) était en sursis depuis 2011 à cause d’une chute importante de ses volumes de production (de 28 000 à 17 000 tonnes de tubes). La chute du marché du cuivre, la baisse récurrente des prix de vente, la concurrence de plus en plus vive des produits de substitution (géothermie, composites et plastiques), la crise du secteur du bâtiment, le gonflement important des stocks et la perte d’un marché anglais ont tour à tour remis en cause sa pérennité.

Et, en dépit des efforts prodigués par le personnel pour s’adapter à la baisse de la charge de travail (réorganisation en 2X8), ce poumon économique et historique de la Pointe des Ardennes dont l’existence remonte à 1817 et qui a employé jusqu’à 1 100 salariés va donc disparaître.

L’arrêt de la production est d’ores et déjà programmé pour le premier trimestre 2016. Le siège social de Courbevoie pourrait lui aussi être touché par la suppression des quelques emplois directement rattachés à l’activité ardennaise. Par contre, les 900 salariés de Niedrebrück (Haut-Rhin), Boisthorel (Orne) et Devecey (Doubs) ne sont pas concernés par cette restructuration.