Fermeture de Porcher : les réactions de l’UDFO

, par udfo08

Communiqué de Presse

La mauvaise nouvelle vient de tomber en ce début d’année 2011 : Porcher, entreprise emblématique des Ardennes, ferme ses portes !

L’UDFO s’attendait malheureusement à cette issue car le chômage partiel effectué à « tour de bras » depuis plus d’un an cachait un mal profond. D’ailleurs, dans l’édito de janvier de notre journal nous l’évoquions.

Que restera-t-il dans les Ardennes, quel avenir pour les salariés ardennais ?

Ce sont bien là les questions que nous devons nous poser ?

L’UDFO constate, une nouvelle fois, que les pouvoirs publics et les politiques sont impuissants face à ce capitalisme qualifié « d’odieux » mais dans le même temps « couvé » par le gouvernement. Il ne suffit pas de condamner, il faut agir pour que les actionnaires américains, français ou autres soient dans l’impossibilité de jeter comme des « Kleenex » les salariés et leur famille dans la misère.

L’UDFO se battra auprès des salariés de Porcher comme elle l’a fait lors de la fermeture de la fonderie et dès, à présent, va solliciter auprès des autres organisations syndicales départementales l’organisation d’une manifestation départementale « pour que vivent les Ardennes et les salariés ardennais ».

La situation économique des Ardennes est trop grave pour que l’on s’en tienne à des paroles sans passer aux actes.

Lettre de l’UDFO au Préfet des Ardennes :

Monsieur le Préfet PREFECTURE DES ARDENNES

1 Place de la Préfecture

BP 60002

08005 CHARLEVILLE-MEZIERES Cedex

Nos réf : DB/SD n° 13/11 Objet : entreprise PORCHER

Monsieur le Préfet,

Une entreprise plus que centenaire va fermer ses portes et laisser 150 familles dans le désarroi.

C’est le résultat, si je reprends les paroles d’un conseiller de Nicolas SARKOZY, d’un « capitalisme odieux, à vomir ».

C’est aussi le résultat d’actionnaires qui ont décidé de « rayer de la carte » une entreprise après avoir pendant plus d’un an bénéficié d’aides publiques par l’intermédiaire de mesures de chômage partiel. Pendant ce temps les dirigeants organisaient la délocalisation de la production à moindre frais et bénéficiaient « des largesses » de l’Etat français par l’intermédiaire des contribuables français.

Monsieur le Préfet, au nom de mon organisation syndicale, je me permets deux questions :

♦ la première est : combien d’heure de chômage partiel ont été payées depuis 2009 pour l’entreprise PORCHER et quel est le coût total ? ♦ La seconde est de savoir si l’état a l’intention de demander le remboursement de ces aides aux actionnaires d’Idéal Standard ?

Enfin, je souhaiterais vous rencontrer dans le cadre de ce dossier pour évoquer les conséquences de cette fermeture et connaître les intentions de l’Etat pour revitaliser le bassin d’emploi de Revin et les Ardennes.

Je vous prie de croire, Monsieur le Préfet, en l’assurance de ma profonde considération.

Le Secrétaire Général Daniel BLONDEAU