Les bienfaits de la "crise économique" !

, par udfo08

"La crise économique", tant décriée par le patronat et les gouvernements, ne serait-elle pas finalement une aubaine pour la majorité des patrons ? La question, au regard de ce qui se passe depuis des années, mérite d’être posée ! Le gouvernement, qui tente de faire baisser les chiffres du chômage par une multitude d’artifices ( CICE, pacte de responsabilité, loi Macron, allègement de "charges" sociales aux entreprises, aides en tout genre aux entreprises y compris en favorisant les licenciements etc...etc..) sans jamais y parvenir, signe des "chèques en blanc.... sans retour sur investissements" ! Certes, sa politique d’austérité plombe la croissance et donc la création d’emplois mais ce n’est qu’un élément parmi d’autres pour expliquer son échec. Une partie de cet échec ne résiderait-il pas tout simplement dans le fait que les patrons ne jouent pas "le jeu" et même ont intérêt à ne pas le jouer ! C’est bien beau de parader avec un pin’s annonçant la création d’un million d’emplois ou 100 000 pour supprimer 2 jours fériés, encore faut-il avoir la volonté de tenir ses engagements. Jamais les chefs d’entreprise n’ont été aussi "provocants" dans leurs revendications afin de faire baisser le coût du travail, "forts" qu’ils sont de pouvoir "brandir" l’arme de plus de 3 millions de chômeurs qui attendent un emploi ! Régulièrement, les salariés qui se rendent à l’UD nous expliquent que leur patron dénonce l’accord des 35 heures ( c’est le cas d’Innovation Développement à Tournes) ou supprime les heures de nuit (Fonderies Collignon à Deville) ou encore refuse d’accorder quelques % d’augmentation salariale. Le tout souvent en expliquant qu’ils ont la chance de travailler .... Si " la crise économique" est dramatique pour les plus pauvres d’entre nous et la classe ouvrière dans son ensemble, force est de constater qu’elle l’est beaucoup moins pour la majorité des patrons, notamment les actionnaires. D’ailleurs, le marché du luxe ne s’est jamais mieux porté et "les signes extérieurs de richesse" sont plus visibles jour après jour ! La "crise économique" est devenue l’instrument du capital au détriment du travail !