Rachat de la fonderie Collignon : 31 licenciements

, par udfo08

9, 44 (PSE validé le 17/07/2014), 23 (PSE de ce début d’année 2016) et 31 aujourd’hui, ces chiffres représentent les emplois supprimés au sein de la fonderie Collignon basée sur la commune de Deville. Fondée en 1898, cette société traverse depuis 2009 une zone de turbulences qui a vu passer ses effectifs de 240 (au plus haut) à 48 demain, au 1er septembre 2016. Une catastrophe économique pour ce secteur d’activité et la vallée de la Meuse !

Gavée d’aides et d’exonérations, l’entreprise placée en redressement judiciaire depuis le 13/11/2015 est sur le point d’être rachetée pour l’euro symbolique par une association d’actionnaires, la SAS Fabrication Ferronnerie Fixations (FFF) et MAFOME. Sous réserve de la validation du tribunal de commerce de Sedan, la nouvelle entité prendra alors le nom de SAS NOUVELLE COLLIGNON et sa reprise s’effectuera non seulement avec la disparition du site de Saint-Eloi (spécialisé dans la fonte GS) mais également le triste bilan de 31 licenciements secs. Un véritable constat d’échec, un de plus donc !

Ainsi, une journée de négociations relatives au nouveau PSE s’est tenue ce mardi 19 juillet avec des points avancées significatives à l’image de la mise en place des départs volontaires mais encore un processus de reclassements internes… A noter que le calendrier reste contraint qui plus est en cette période estivale, mais est-ce vraiment le hasard ?, puisque le tribunal de commerce pourrait statuer ce jeudi 21 juillet au plus tôt rendant la procédure applicable dès le mois d’août, mois de congés pour les salariés…

Maintenant, il ne reste plus à espérer que le directeur actuel aura l’honnêteté morale –sous réserve d’en avoir une- de quitter une entreprise qu’il n’a pas su correctement diriger, les chiffres ci-dessus parlent d’eux-mêmes, et non pas sauver sa tête ; personne ne comprendrait alors son maintien dans les effectifs alors que 31 salariés vont se retrouver rapidement sans emploi après tant d’années de bons et loyaux services rendus ; mais cela est une autre histoire…

La crise a bon dos en se substituant à l’incompétence !