Retraites : manifestation du 10 septembre.

, par udfo08

Prise de parole du 10 septembre 2013

Refusant la concertation annoncée sur ce point essentiel, le gouvernement a décidé de porter à 43 ans la durée de cotisations pour bénéficier d’une retraite à taux plein à compter de la génération 1973. Pour FORCE OUVRIERE, cette mesure anti-jeunes constitue un point de blocage majeur qui justifie pleinement notre mobilisation du 10 septembre.

L’allongement de la durée de cotisation ne se justifie pas si ce n’est pour donner un signe au niveau européen et aux marchés financiers. Cette mesure inacceptable va frapper de plein fouet les jeunes générations déjà durement impactées par la crise de l’emploi. Entrant sur le marché du travail à 23,5 ans en moyenne, les jeunes vont partir à taux plein vers 67 ans, ce qui est loin d’être un progrès social ! Quant aux séniors dont un sur deux dans le privé n’est plus en activité au moment de la retraite, notre revendication de rétablissement de l’Allocation Équivalent Retraite est de plus en plus d’actualité.

Sur l’allongement de la durée de cotisation, le gouvernement reste donc inflexible et nous ne relâcherons pas la pression.

Nous sommes également critiques sur la fiscalisation de la majoration de 10% pour enfant, cette mesure, comme son nom l’indique, n’a rien à voir avec une « réforme » des retraites : ce n’est ni plus ni moins qu’une recette fiscale supplémentaire. Et les conséquences iront bien au-delà de l’augmentation de l’impôt sur les revenus pour les pensionnés concernés, cela peut entrainer des effets sur des impositions de type taxe d’habitation ou encore sur des loyers.

Quant au décalage de la date de revalorisation des pensions au 1er octobre au lieu du 1er avril, même si la mesure est unique, elle aura des effets report indéniables.

A FO , nous sommes réservés sur la proposition concernant le rachat des périodes post bac qui peut générer des inégalités de traitement. Sachant que l’entrée sur le marché du travail se fait en moyenne à 23,5 ans, que ce soit pour les étudiants ou les personnes n’ayant pas fait d’études, ces dernières seraient donc lésées. Ne pas augmenter la durée de cotisation est de loin préférable.

Pour Force Ouvrière le dossier des retraites est avant tout et surtout un problème de ressources et non de durée de vie.

Des pistes pour financer notre système de retraite actuel et plus largement notre système de protection sociale existent bel et bien. Tout cela dépend d’un choix politique !

Il faut pour cela comme Force Ouvrière le réclame systématiquement l’arrêt des politiques d’austérité imposées entre autre par l’Union Européenne, le FMI et la Banque Centrale Européenne.

Il faut aussi une politique volontariste en matière d’emploi et de politique industrielle créant des emplois, et mettre fin aux exonérations de cotisations sociale octroyées aux entreprises.

Et enfin, il faut une véritable relance de la consommation et du pouvoir d’achat avec un retour des augmentations de salaire dans le privé et dans le public, des retraites et des minima sociaux.

Plus de salaire, plus d’emplois, c’est bel et bien plus de financement pour les retraites !

La retraite doit rester le moment pour tout travailleur de pouvoir enfin profiter de la vie et non de devenir «  la retraite des morts ».

Cette retraite là nous n’en voulons pas.

Le gouvernement en prolongeant la durée de cotisation à 43 ans s’est inscrit dans la continuité du gouvernement précédent et a obéi au diktat de Bruxelles.

Ce qui était mauvais en 2010 est mauvais en 2013, rien à changer. Les salariés sont une nouvelle fois les « dindons de la farce ».

En 2010, là sur cette place Ducale, nous étions 6 organisations syndicales pour dire NON à l’allongement de la durée de cotisation à 41,5 annuités.

3 ans plus tard nous nous retrouvons à 4 syndicats pour dire NON à l’allongement à 43 annuités.

Cherchez l’erreur !

Force Ouvrière n’étant la courroie de transmission d’aucun parti politique hier comme aujourd’hui lorsqu’une mesure est mauvaise pour la classe ouvrière nous restons LIBRE de la combattre.

Notre action de ce jour, programmée bien avant les vacances, a compté dans les décisions gouvernementales. Jusqu’au bout nous allons peser dans l’intérêt des salariés et des retraités.