Enia, Oxame et après...?

, par udfo08

Le jeudi 8 janvier 2010 sera à noter comme un jeudi noir de l’économie ardennaise. 170 salariés à Glaire, 50 à Revin vivent désormais dans l’incertitude la plus totale. A en croire le patron d’Oxame, l’espoir est grand de sauver l’entreprise. A l’écouter, son espoir est si fort qu’il espère conserver les 50 salariés. C’est évidemment (aussi) notre souhait pour tous les salariés et la Vallée de la Meuse qui connait un taux élevé de chômeurs. Mais, les déclarations de presse sont une chose, la réalité et les discours tenus aux représentants des salariés une autre ! Les semaines, voire les mois, qui viennent nous éclaireront sur le sujet mais par expérience et de la manière dont c’est faite la communication, l’UDFO est moins optimiste que le patron d’Oxame. Mais si nous pouvions nous tromper....quelle satisfaction ! La mise en redressement de l’entreprise Enia à Glaire n’est pas à vrai dire une surprise. Rappelons qu’il y a quelques mois, 96 salariés "avaient disparu" des effectifs et que la trésorerie est au plus bas depuis des années et en tout cas bien avant le début de la crise. Le syndicat FO d’Enia, à l’époque des 96 départs, avait bien compris la gravité de la situation et avait souhaité que le CE mandate un avocat compétent Maître Medeau pour conseiller et défendre au mieux les intérêts des salariés . Dans un tract (septembre 2009), FO reproposait à ses collègues salariés du CE de prendre Maître Medeau sur ce dossier mais toujours ....silence radio ! Pourquoi ? Il y aurait-il d’autres intérêts à défendre que ceux des salariés ? L’avocat des salariés ( car c’est bien la réputation de Maître Medeau) ferait-il peur aux patrons et aux pouvoirs publics ? Aujourd’hui, alors que le redressement judiciaire est prononcé on s’acharne en refusant ses services. A FO, nous n’avons pas d’état d’âme il faut préserver l’emploi et défendre au mieux les intérêts des salariés.... C’est le rôle d’une organisation syndicale libre et indépendante !