L’année 2010 sera -t-elle meilleure que l’année 2009 pour la classe ouvrière ? Pour l’UDFO des Ardennes, rien n’est gagné de ce côté là ! En effet, de nombreuses entreprises connaissent, à ce jour, de grosses difficultés et le début de l’année 2010 risque d’être dur pour de nombreux salariés. Des vagues de licenciements ou des "départs volontaires négociés" vont avoir lieu et sont déjà en...gestation. Des entreprises en dépôt de bilan (Raguet-A.U.S etc...) vont savoir dans quelques semaines si elles vont poursuivre leur activité ou ...mourir. De nombreux salariés (trop nombreux) vont rejoindre le CTP sans avoir la certitude de retrouver un emploi. Des GPEC ( gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) vont être négociées ou sont en passe de l’être comme chez Porcher et vont conduire des dizaines et des dizaines de salariés dans un avenir incertain avec quelques euros en poche ! Dans le même temps, les salariés de l’entreprise Visteon de Charleville-Mézières tendent le dos dans l’attente d’un hypothétique marché. Voilà la réalité en prenant aussi en compte le fait que de nombreux patrons (ou actionnaires) profitent de la crise pour se restructurer "aux frais de la princesse" avec la complicité de l’Etat et de son gouvernement. La "facture", ou comme le disait si bien nos anciens "la douloureuse", risque encore une fois d’être payée par les salariés par le gel des salaires ( 0% d’augmentation en 2009 dans la métallurgie) ou encore par la destruction de nos régimes de retraite ou de protection sociale ! Bien entendu, ce constat sur la situation économique du département ne sera pas partagé par tout le monde, pouvoirs publics en tête. Peu importe, le rôle d’une organisation syndicale responsable n’est pas de cacher les choses, de masquer par des silences la réalité ou de plaire, il est de défendre les salariés, leurs emplois et de les organiser. Nul besoin de faire de grands discours ou d’expliquer qu’en France on est meilleur qu’ailleurs, les salariés réclament simplement la vérité et des mesures concrètes pour garder leur travail. La crise économique et ses conséquences désastreuses sur le monde du travail, ils la vivent tous les jours !