18 mars : le NON de l’UDFO Ardennes au pacte de responsabilité !

, par udfo08

Il est des moments où les salariés et leurs organisations syndicales doivent prendre leur responsabilité et appeler à la résistance dans le but de reconquérir. Nos anciens, ceux qui ont maintenu pendant la période d’occupation le syndicalisme indépendant au péril de leur vie, l’ont fait.

Ce sont eux qui ont participé à l’élaboration du programme du Conseil National de la Résistance qui a institué, entre autre, notre Sécurité Sociale en octobre 1945. Et pourtant le pays était en ruines, brisé par des années de guerre où tout était à reconstruire. Et ce fut possible de mettre en place une caisse collective (financée par le salaire différé) pour que les salariés puissent faire face aux aléas de la vie que sont la naissance, la vieillesse ou la maladie, chacun versant en fonction de ses moyens et recevant en fonction de ses besoins.

A cette époque, le patronat faisait profil bas (de nombreux patrons avaient collaborés) et ne put empêcher cette conquête majeure.

Aujourd’hui, le patronat fait la loi, impose ses revendications au gouvernement qui l’écoute « le petit doigt sur la couture du pantalon ».

Mieux encore, certaines centrales syndicales certes habituées à collaborer trahissent une nouvelle fois les salariés et sont prêtes à parapher le document autorisant la liquidation de notre sécurité sociale en commençant par la branche famille. Le pacte de responsabilité, le pacte des voleurs comme nous l’expliquons à FO, en est le parfait exemple, brutal et sournois.

Accepter ce pacte de responsabilité, ce chèque en blanc fait par le gouvernement au patronat, serait une insulte au passé et un bras d’honneur à l’avenir.

Il suffit de lire la réponse de Monsieur Gattaz lorsqu’on lui pose la question de savoir où trouver les 50 milliards d’allègement du coût du travail pour en être convaincu.

«  La protection sociale, c’est environ 650 milliards d’euros de dépenses par an. Il y a notamment deux postes qui pèsent sur le travail de manière absurde : la famille et la maladie. La famille, c’est 36 milliards d’euros qu’il faut transférer. C’est le but de la saisine du Haut Conseil du financement de la protection sociale par Jean Marc Ayrault. On attend les solutions. La maladie c’est aussi un poste qui pourrait être revu. Le président de la République a parlé d’abus de la protection sociale. Il a voulu montrer qu’il n’y a pas de dogme. Là j’ai applaudi, il faut y aller. L’important c’est d’enclencher le processus, c’est d’y croire et de le faire avec les partenaires sociaux  ».

C’est clair : aujourd’hui on « casse » la branche famille et demain ce sera la branche maladie. Parce que nous sommes des syndicalistes attachés à notre sécu, parce que nous sommes aux antipodes de l’individualisme et de la notion de profit et donc attachés viscéralement à la solidarité nous disons NON au pacte de responsabilité.

Le 18 mars est un appel à la résistance, un refus de subir, un NON catégorique aux politiques d’austérité.

Toutes et tous mobilisons nous le 18 mars à 13 heures devant la Préfecture des Ardennes pour faire entendre nos revendications.

L’UDFO des Ardennes compte sur chacun d’entre vous, militants, syndiqués ou simplement sympathisants.

Ne soyons pas spectateurs de ce recul social, soyons acteurs de ce combat pour défendre notre sécu !

Le Secrétaire Général

Daniel BLONDEAU

Modalités  :

La Confédération FO ayant lancé (le 29 janvier) l’appel à la mobilisation pour le 18 mars, l’UD FO des Ardennes a rencontré l’UD CGT.

Celle-ci a décidé de nous rejoindre devant la Préfecture des Ardennes à 13 heures. Un appel a aussi été lancé aux autres syndicats FSU et Solidaires 08.

Une distribution de tracts (FO) avec barrage filtrant aux 2 carrefours de la Préfecture aura lieu. Une prise de parole de chaque organisation syndicale rappellera nos positions respectives.

Une voiture FO, préparée par Patrick et son équipe, animera le rassemblement ( rendez-vous à l’UD à 9 heures, casse croûte prévu pour l’équipe de montage et démontage).

Il n’y aura pas de tract commun, chaque syndicat distribuera son matériel.