Edito de "Ardennes FO" d’octobre 2014.

, par udfo08

Rien n’arrête plus le patronat dans ses « revendications » les plus démagogiques. Prenant le prétexte de vouloir créer un million d’emplois (c’était déjà l’objectif avec le pacte de responsabilité, le fameux pin’s) Monsieur Gattaz et ses acolytes expliquent qu’en supprimant deux jours fériés par an ils pourraient créer 100 000 emplois. Dans le pays, ils doivent être les seuls à croire en une pareille ineptie et encore ! Mais que préconisent-ils pour créer 900 000 autres emplois ? Assouplir les 35 heures bien sûr comme si aujourd’hui les 35 heures étaient encore ce qu’ils furent à l’époque des lois Aubry. Ajoutons un « petit coup » de recul de l’âge légal de la retraite (il y avait longtemps qu’on n’avait pas évoqué le dossier !!!) et… le « vieux serpent de mer patronal » le « sous-SMIC », ou salaire transitoire, accompagné bien entendu de compensations en allocations sociales et l’affaire est dans le sac ! Le patronat qui sait bien que le gouvernement sera jugé sur les résultats en terme de réduction du nombre de demandeurs d’emploi avance « ses pions » pour faire baisser le coût du travail. Et comme le gouvernement a tendance à lui offrir de « beaux et jolis cadeaux » (CICE, Pacte de responsabilité, sécurisation de l’emploi etc…) pourquoi ne pas pousser le « bouchon » aux limites supérieures de la démagogie ? En préconisant un « sous-SMIC », le MEDEF estime qu’il créera de l’emploi. Mais combien d’emplois existants seront-ils détruits dans le même temps ? Car, on n’imagine mal un seul instant que « l’esprit rapace » de certains patrons résiste longtemps au désir de licencier pour réembaucher à moindre coût ! Dans un contexte difficile pour les salariés qui rencontrent des conditions de travail toujours plus difficiles et une baisse du pouvoir d’achat dû, en grande partie, à une faible augmentation de salaire (ou pas du tout), ces nouvelles propositions patronales s’inscrivent directement dans la provocation. Pour l’UDFO des Ardennes, il n’est aucunement question de discuter sur ces positions tant elles sont outrancières. Daniel BLONDEAU