Visiblement moins occupés à l’inauguration d’une salle des fêtes ou d’un monument, COVID-19 oblige, les sénateurs ont adopté ce samedi 14 novembre dans l’intimité du Palais du Luxembourg un amendement présenté par « Les Républicains » reculant l’âge de départ à la retraite à 63 ans.

Dans un souci de diminuer la dette engendrée par la crise sanitaire, nos deux sénateurs locaux ont voté comme un seul homme, comme « des Godillots » aurait dit Charles De Gaulle, cette mesure émanant du « parti » si injuste pour les salariés ardennais. L’Union Départementale Force Ouvrière des Ardennes fustige cette prise de position.

Par ce présent, l’UD FO 08 invite madame Else JOSEPH (58 ans) et monsieur Marc LAMÉNIE (64 ans) à tenir la tenaille des estampeurs de la vallée, à prendre les clefs et le volant de nos camionneurs, à travailler en 3*8 voire en 5*8, à enseigner en école maternelle, à manier la pelle au fond de la tranchée, à porter les bénéficiaires des Aides à Domicile,… De manière générale, à remplacer les salariés aux métiers souvent physiques et en déficit de reconnaissance qu’ils ne connaissent autrement que par des tableaux statistiques…

Dans un contexte où les premiers de corvées se sont substitués aux premiers de cordée bien discrets durant cette période, chers à notre Président de la République, l’UD FO 08 constate non seulement qu’aucun enseignement n’a été retenu par nos dirigeants mais également que ce sont bien les salariés qui vont payer l’addition des politiques publiques d’austérité menées depuis plusieurs décennies.

Sans s’inscrire dans une démarche politique, ce qui n’est pas notre ADN, l’Union Départementale Force Ouvrière des Ardennes réaffirme l’existence d’autres moyens de financement pour nos retraites et le PLFSS 2021 en commençant par l’abrogation des aides ou exonérations de cotisations (soit un total annuel de 140 milliards sans condition) à l’image du Bassin d’Emploi à Redynamiser (BER), dispositif local coûteux, inutile, toujours opaque dans ses résultats depuis 2007.

Après les Gilets Jaunes, les manifestations contre la réforme des retraites, les plans sociaux annoncés, la rentrée post COVID-19 promet d’être chaude.