Journée de grève du mardi 31 janvier 2023 (Suite)

, par udfo08

Mes Cher(e)s Camarades,

Le calendrier s’accélère. Ce lundi 23 janvier, la réforme des retraites a été présentée en Conseil des ministres. Le 30 janvier, examen en commission à l’Assemblée nationale. Et le 6 février, ouverture des débats dans l’hémicycle.

Cependant,

On nous dit que pour les carrières longues et difficiles, le dispositif de départ à la retraite sera adapté. En réalité, les personnes ayant commencé à travailler tôt travailleront 44 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein.

On nous dit qu’il faudra travailler progressivement plus longtemps par l’augmentation de l’âge légal de départ à la retraite à compter du 1er septembre 2023, à raison de 3 mois par année de naissance soit en 2027, 63 ans et 3 mois et en 2030, 64 ans. En réalité, les jeunes arrivant sur le marché de l’emploi à 23 ans (BAC+5) devront travailler jusqu’à 66 ans minimum pour une retraite à taux plein.

On nous dit qu’il faudra, à partir de 2027, avoir travaillé 43 années pour bénéficier d’une retraite à taux plein. En réalité, il s’agit d’un abaissement des pensions par la suppression progressive de la surcote (1.25 % par trimestre cotisé en plus actuellement) liée à l’augmentation du nombre de trimestres.

On nous dit que dans les autres pays l’âge de départ à la retraite est au moins de 64 ans pour ne dire 65 ans. En réalité, beaucoup de salariés ne sont factuellement plus en activité et avec une pension très amputée.

On nous dit que les personnes en situation d’invalidité et d’inaptitude (il en va de même pour les accidentés du travail et les salariés ayant une maladie professionnelle avec un départ à la retraite 2 ans avant l’âge légal) pourront partir à 62 ans à taux plein. En réalité, beaucoup sont déjà privés d’emploi avec un impact important sur le montant de pension lié à la décote dépendante du nombre de trimestres manquants par rapport aux conditions ouvrant droit au taux plein.

On nous dit prévenir l’usure professionnelle et éviter l’exposition aux risques professionnels dans les métiers physiques ou répétitifs. En réalité, le dispositif existait avant les ordonnances Macron mais les deux cotisations « pénibilité » – cotisation de base et cotisation additionnelle ont été supprimées le 1er janvier 2018.

On nous dit qu’une pension de retraite pour une carrière complètement cotisée au SMIC ne pourra être inférieure à 85% du SMIC net (1200 € bruts/mois, retraites de base et complémentaire additionnées). En réalité, seuls, 200 000 nouveaux retraités mais également 1,8 million de personnes déjà en retraite bénéficieront de la revalorisation de la pension minimum alors qu’une étude de la Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques (DREES) indique que 39 % des retraités de droit direct résidant en France bénéficiaient d’un minimum de pension, soit environ 6,4 millions de personnes.

On nous dit que l’objectif de ce projet de réforme des retraites est d’équilibrer, rendre plus juste et plus équitable le système des retraites. En réalité, on nous ment.

Rendez-vous,

Le MARDI 31 JANVIER

Rassemblement dès 13h30 au Parc des expositions de Charleville-Mézières

Départ du cortège à 14h00

Rocade – Avenue de Gaulle – Avenue d’Arches – Arrivée l’Hôtel de Ville

Fraternellement.